FREDERIC OZANAM (1813-1853)

Né à Milan en 1813, mort à Marseille en 1853, Antoine Frédéric Ozanam a été l’une des figures les plus rayonnantes du catholicisme au XIXe siècle. Après ses classes secondaires à Lyon, il se rend à Paris pour ses études universitaires. La défense de la vérité et l’engagement social constitueront les deux pôles de sa brève mais généreuse existence.

Dès sa prime jeunesse, il fut marqué par la foi intense de ses parents, par la bonté de son père qui soignait gratuitement les indigents, et par la vocation sacerdotale de son frère aîné. Homme de prière, Frédéric eut très tôt l’intuition que la charité pratiquée par des hommes de foi profonde était le vecteur de toute action sociale efficace. Il fut aussi très marqué par la révolte des ouvriers tisserands, les Canuts à Lyon. Sa vie s’orienta donc vers l’aide aux plus démunis.

Il mit cette idée en œuvre dès 1833, à 20 ans seulement, il fonda, avec quelques amis tous aussi jeunes que lui, une petite société vouée au soulagement des pauvres, qui prit le nom de Conférence de la charité. La Conférence se plaça sous le patronage de saint Vincent de Paul. Il fut alors aidé dans sa tâche par sainte Rosalie Rendu, des Filles de la Charité.

En 1839, il obtint son doctorat ès lettres, puis l’agrégation pour devenir professeur de littérature comparée à la Sorbonne où il marqua profondément ses étudiants par la qualité de son enseignement.

En 1848, en tant que laïc engagé, il participa à la fondation du journal « l’Ere nouvelle », dans lequel il s’attacha à « faire passer l’esprit du christianisme dans les institutions républicaines ». Il s’engagea également en politique, se présentant, sans succès, aux élections législatives de 1848.

Entretemps, en 1841, il se maria. Père exemplaire (il n’eut qu’une fille), Il fit de sa famille une église domestique.

Homme d’une érudition et d’une piété remarquables, il mit sa science éminente au service de la défense et de la propagation de la foi, et montra aux pauvres une charité assidue dans la Société de Saint-Vincent de Paul.

Son intuition prophétique lui fait pressentir le fossé grandissant entre forts et faibles, riches et pauvres. Sa pensée a largement imprégné le catholicisme social, notamment dans l’encyclique «Rerum Novarum» du pape Léon XIII (1891). Sa santé l’ayant éloigné prématurément de l’enseignement, il consacre ses ultimes forces à ses recherches scientifiques et à la Société de Saint Vincent de Paul, avant de s’éteindre, à 40 ans, dans un total abandon à Dieu. Témoin de la Charité dans tous les aspects de sa vie personnelle, familiale, professionnelle et civique, il a été béatifié par le pape Jean-Paul II le 22 Août 1997 à Notre Dame de Paris, durant les Journées Mondiales de la Jeunesse.

Né à Milan en 1813, mort à Marseille en 1853, Antoine Frédéric Ozanam a été l’une des figures les plus rayonnantes du catholicisme au XIXe siècle. Après ses classes secondaires à Lyon, il se rend à Paris pour ses études universitaires. La défense de la vérité et l’engagement social constitueront les deux pôles de sa brève mais généreuse existence.

Il nous apparait comme un laïc cherchant sa vocation et s’y adonnant sans compter, par fidelité à Dieu.